FreeNAS: achat et configuration
Après avoir longtemps hésité et m’être posé moultes questions, j’ai finalement décidé de me lancer dans l’achat d’un NAS. La motivation m’est venue suite à la naissance imminente de ma fille, au caractère international de ma famille, et également du fait que je ne voulais pas me résigner à rendre ma petite princesse ultra populaire dans la vie alternative d’internet dès son plus bas âge, sans qu’elle aie eu son mot à dire. J’espère qu’elle sera d’accord avec mon choix d’alors quand elle sera grande (si tu lis ceci ma chérie, n’oublie pas que je t’aime plus que tout, quoiqu’il arrive 💋).
J’avais déjà entendu parler de FreeNAS par des collègues, mais j’ai quand même parcouru un peu le net pour voir ce qu’il y avait d’autre sur le marché. Les solutions propriétaires “classiques” ne m’ont pas suffisamment convaincu, et FreeNAS en plus d’être un logiciel libre, semblait avoir une entreprise suffisamment expérimentée vendant des NAS préinstallés avec l’OS (ixsystems). J’ai donc finalement opté pour l’offre FreeNAS mini sans disque attaché (en effet, acheter les disques à part revenait moins cher dans l’ensemble). Et j’ai opté pour la recommandation de ixsystems d’utiliser des disques Western Digital RED de 3TB chacun.
Ca a donc été une nouvelle occasion d’en apprendre un peu plus sur le monde merveilleux des ordinateurs. En effet, La lecture de la documentation de FreeNAS m’a fait découvrir plein de choses concernant les systèmes d’exploitation de type UNIX. Unix reste la mère de tous ces systèmes, et BSD, qui est basé sur une version de recherche d’UNIX, est un de ses forks les plus importants. Je parle de BSD parce qu’à partir de BSD, qui est propriétaire, a été créé FreeBSD entre autres, qui est la base de FreeNAS, les 2 étant des logiciels libres. L’article suivant fournit un bel apercu de cet historique. On peu y voir une figure qui résume bien l’évolution des OS à partir d’UNIX. J’ai aussi découvert au passage que Darwin, le noyau de macOS est fortement basé sur BSD. Le système de fichiers utilisé par FreeNAS est ZFS (plus précisément la version libre: OpenZFS, qui a été développée par Sun Microsystems comme faisant partie de Solaris.
Après ce passage par l’histoire d’Unix, j’ai décidé de me lancer dans la configuration du NAS. Il faut dire que c’est quelque chose d’assez technique. J’aurais pu commander le NAS préconfiguré et prêt à utiliser, mais hé, il paraît que j’aime me compliquer la vie (si aimer apprendre c’est effectivement synonime de ça, alors oui 😆). L’étape la plus sensible de cette aventure a été la configuration du stockage, car la moindre petite erreur à ce niveau pourrait impliquer une perte de données plus tard. C’est aussi une étape qui contient beaucoup de jargon propre à ZFS et FreeNAS (zpool, vdev, RAID, etc.). Je ne vais pas expliquer ce que sont chacun de ces concepts ici, peut-être y reviendrai-je dans le futur.
Mon choix a été d’opter pour 1 seul zpool contenant 1 unique vdev en RAIDZ2: 2 disques sont authorisés à échouer en meme temps. Du coup avec mes 4 disques, ça fait que les 2 autres sont utilisés comme disques de réplication. Ca me laisse 6TB de données disponibles (Il y a de quoi dire que j’ai l’espace pour stocker toute ma vie dedans). J’ai crypté les données du disque et sauvegardé la clé sur mon laptop et sur mon téléphone. De plus, j’ai réservé 10Gb de chaque disque en tant que swap space (mémoire disque utilisée quand l’utilisation de la mémoire RAM dépasse la capacité disponible), juste au cas où (la valeur par defaut c’est 2Gb).
Pour ce qui est du nom du zpool ainsi créé, j’ai opté pour deadpool (compatible avec la convention de nommage), parce que zpool ça rime avec deadpool et que ce dernier est trop cool (hahahaha qu’est ce que je suis marrant).
Cette configuration de base terminée, me voilà l’heureux propriétaire d’un système complexe à la pointe de la technologie. La première application que je compte faire de ce NAS, c’est me créer un cloud privé. Comme j’aime le logiciel libre (vous l’aurez sans doutes compris arrivé à ce point), j’ai choisi Nextcloud, un équivalent libre de Dropbox ou encore Google Drive. J’y reviendrai dans un autre article. Nextcloud me permettra de sauvegarder des photos de ma fille et de les rendre accessibles à la famille éparpillée à travers le monde.
Voilà, c’est à peu près tout ce que j’avais à dire sur ce sujet. J’ai appris beaucoup de choses, et me suis rendu responsable de la maintenance de ce système plutôt complexe vis-à-vis de moi même et de ma famille.